Différences entre les dépenses et les dépenses difficiles à justifier.
Tout d’abord, il faut distinguer une dépense en tant que telle, justifiée par une facture complète, d’une dépense difficilement justifiable par un reçu, un ticket ou une facture simplifiée…..
Mais pour ce faire, voyons d’abord ce qui est quoi.
Une facture complète est une facture qui contient tous les détails de l’émetteur et du client. C’est celle que nous devons toujours exiger.
La facture simplifiée, c’est le traditionnel reçu d’achat. En général, certaines informations sont manquantes. Il manque soit les coordonnées complètes de l’émetteur, soit les coordonnées du client (en totalité ou en partie), ce qui est plus fréquent.
Lorsqu’aucune information ou des informations minimales sont fournies, il peut même être considéré comme un simple reçu ou une preuve de paiement.
Si ce type de facture (ticket) nous est remis, il ne doit pas être imputé comme une dépense sur facture mais comme une dépense difficilement justifiable (dans laquelle la TVA et l’impôt sur le revenu des personnes physiques sont additionnés et la TVA ne peut être déduite).
Par exemple, un reçu de la banque pour une prime d’assurance, une cotisation d’indépendant, un impôt, etc., le montant total sera pris en compte comme dépense.
Toutefois, les reçus des fournitures tels qu’ils apparaissent sur le compte bancaire ne doivent PAS être inclus dans les dépenses de cette manière, car les fournisseurs ou prestataires nous délivrent généralement une facture avec une ventilation du montant net (montant imposable), de la TVA et du total.
Puis-je déduire les coûts de ma maison ?
Eh bien, ça dépend.
Si vous travaillez à domicile, que vous êtes propriétaire du bien (en tant que propriétaire ou locataire) et que les factures sont à votre nom, vous pouvez déduire le coût des services publics tels que l’eau, l’électricité, l’ADSL, le téléphone fixe, etc.
Si ni la propriété ni les factures de services publics ne sont à votre nom… nanai.
Mais comme dans tout ce qui concerne les indépendants, il y a des buts et des nuances.
Je vais l’expliquer par un exemple, suite à la dernière entrée en vigueur de la loi (familièrement appelée) sur les indépendants :
Un informaticien qui possède une maison de 100 mètres carrés et utilise 30 mètres carrés comme espace de bureau peut déduire 30 % de cette proportion. Après calcul, il en résulte une déduction de 9%.
Dans le cas hypothétique où la moitié d’une résidence principale est utilisée à des fins économiques, le taux de déduction est de 15%. Et c’est un scénario inhabituel.
Objectivement, il est tout simplement impossible de déduire 30 % des fournitures comme cela était initialement prévu (projet de loi). La plupart des indépendants travaillant à domicile auront droit à un abattement fiscal de moins de 10 % pour l’eau, l’électricité, l’ADSL…
Pour le dire autrement : Disons que votre maison fait 100 mètres carrés et que vous attribuez une pièce de 20 mètres carrés comme bureau. Le résultat est de 6%, qu’il faut appliquer à la facture de fourniture correspondante (eau, électricité, adsl, etc.).
C’est comme ça.
Puis-je déduire les frais de repas ou de déjeuners, de transport, de formation et de conférences ?
Je répète et j’insiste : cela dépend.
Vous pouvez déduire les indemnités journalières sur la base d’un repas ou d’un déjeuner individuel. Si vous voulez inviter des collègues un jour particulier, vous pouvez le mettre dans les frais de représentation (en théorie, il devrait s’agir d’une invitation à déjeuner ou à dîner pour attirer des clients, mais vous savez ce que vous voulez faire…).
En d’autres termes, vous pouvez inclure dans vos dépenses une allocation alimentaire ne dépassant pas environ 26 euros. Pour que cette dépense soit valable, vous devez exiger une facture complète et une preuve de paiement par POS (moyens électroniques). Allez, je paie par carte.
Les autorités fiscales n’acceptent normalement pas ces dépenses justifiées par un paiement en espèces.
Si vous ne recevez pas de facture ou de preuve de paiement, il n’est PAS possible de l’inclure dans les dépenses.
Un peu déroutant si vous n’êtes pas familier avec ce système.
C’est bon.
Voici une vidéo qui explique brièvement ce qui est une dépense et ce qui ne l’est pas :
Les taxes, frais, pénalités et surcharges sont-ils déductibles ?
Les impôts découlant de votre activité, par exemple la TVA, l’impôt sur le revenu des personnes physiques, etc. ne sont PAS déductibles. Les taxes ou frais correspondant à l’IBI, aux licences d’activité ou à l’ouverture de locaux, etc. sont déductibles.
Les pénalités ou les majorations pour non-paiement, les saisies de compte ou les déclarations fiscales ne doivent pas non plus être incluses dans les dépenses.
Vous ne pouvez pas – enfin, vous ne devez PAS – inclure comme dépense une voiture qui n’est pas liée à votre activité, ou des tickets d’essence pour un véhicule que vous n’utilisez PAS dans le cadre de votre activité professionnelle en tant qu’indépendant, ni la cotisation à une salle de sport ou l’entrée en discothèque, ni des vêtements décontractés ou ordinaires (non, « les uniformes » ne fonctionnent pas, sauf si vous avez une entreprise de nettoyage ou similaire, où vous pouvez déduire le poste correspondant aux uniformes et aux EPI).
J’ai déjà vu des factures de clients pour des vêtements d’El Corte Inglés ou de Zara pour des « uniformes »… que le fisc ne verra probablement pas d’un bon œil.
C’est tout, pour l’instant. Profitez du reste de l’été !